Photoma-thon

Ma tête du vendredi, mon épi dans les sourcils, mes cernes de panda et moi, on vient d’aller faire des photos d’identité pour mon nouveau passeport.
ELLES SONT VRAIMENT RÉUSSIES, JE SUIS SI CONTENTE D’EN PROFITER PENDANT 10 ANS !!

Quasimodo

Petit message à destination du mec qui a instauré les nouvelles règles pour ces photos :

  1. Expression neutre + ne pas sourire = faire la gueule ( + par -, ça fait MOINS. C’est au programme de 4ème…)
  2. Je suis très heureuse de me dire que désormais, chaque personne qui regardera mon passeport pourra me soupçonner d’avoir fait de la prison

Franchement, vous ne croyez pas que la vie serait un peu plus fun si on avait le droit de s’exprimer, nous et nos cheveux ?!
En ce qui me concerne, j’aurais donc eu la tête de Quasimodo MAIS avec les cheveux de Rayponce…

Quasimodo_princesse

Quasimoponce

Crédit photo : AmbrMerlinus

Bus Greyhound Montréal – New York City : le Koh Lanta d’Amérique du Nord

Vous avez prévu un voyage en Amérique du Nord et vous vous dites que ce serait pas mal de découvrir New York ET Montréal ? Excellente idée !
Vous vous demandez quel moyen de transport choisir pour aller de l’un à l’autre ?
Dans le sens NYC –> MTL : peu importe
En revanche, pour faire MTL –> NYC, assurez-vous une histoire un peu dingue à raconter à votre retour et optez pour le bus Greyhound : 8h de trajet et une forte probabilité de vivre une « petite aventure ». Je l’ai tenté 2 fois : 100% de réussite !

Greyhound

« Montréal – NYC en bus Greyhound » – Aventure 1

Vacances de rêves avec mes 2 meilleurs amis.
Après un petit séjour à NYC pour le Nouvel An et 15 jours passés à Montréal, il est temps de passer la nuit dans le bus pour New-York et de sauter dans l’avion pour Paris au petit matin. Le planning et un peu serré mais largement faisable.
On est 3. Je suis volontaire pour m’asseoir à côté d’un inconnu (de toutes façons je vais dormir). Durant tout le début du trajet, on discute, on plaisante mais on évite de dormir : on sait qu’il va falloir sortir à l’arrivée à la douane US.
La douane justement. Tout se passe bien jusqu’à ce que je donne mon passeport. Et là… L’attente… Le regard suspicieux de l’agent. Je n’ai pas de passeport biométrique et il ne me trouve visiblement pas dans ses fichiers. Le temps passe, ça devient un peu stressant mais je n’ai pas envie de lui montrer, d’autant plus qu’il me regarde comme si j’étais coupable d’un truc alors que j’ai juste envie de dormir (il doit être 1h du matin…).
Au bout de 10 minutes, l’air toujours aussi fermé et suspicieux, il décide enfin de desserrer les dents :

I’m not gonna bite you.

Et moi, sans me démonter, en le regardant droit dans les yeux :

I know.

(En vrai je ne faisais pas trop ma fière mais bon, il a fini par me rendre mon passeport avec un sourire en coin et j’ai pu repartir.)

Il est tard. On est KO. Le bus nous berce. On discute un peu mais on ne veut pas déranger les gens et assez rapidement, chacun écoute sa musique et commence à s’endormir. Je regarde par la fenêtre. On est arrêté sur l’autoroute car il y a un peu de monde donc bien qu’il fasse nuit, je distingue une petite colline enneigée. Je trouve ça joli. Et je m’endors….
Quand je rouvre les yeux, il fait totalement jour et la première chose que je vois, c’est… La jolie colline enneigée…. QUOI ???
Je me retourne pour voir si mes amis dorment et je les trouve tous les deux, totalement catastrophés, les yeux rivés sur moi :

— Ah ça y est, tu es réveillée ! Ça fait 6h qu’on est là et qu’on n’a pas bougé !
— SIX HEURES ??

Sachez donc, mesdames et messieurs que si les Américains sont capables d’envoyer Bruce Willis dans l’espace une fois tous les 15 jours pour détourner un astéroïde qui menace la planète, il leur faut 6 put*** d’heures pour dégager 2 voitures qui se sont rentrées dedans sur l’autoroute !!!
À ce moment-là, on est quasi certains de rater notre avion. Comme il y a le WiFi dans le bus, je demande à mon voisin s’il veut bien me prêter son ordinateur le temps d’envoyer un mail pour prévenir les gens en France, histoire que personne ne s’inquiète. Il me répond alors espagnol :

Oui, bien sûr. Mais attention, c’est un clavier QWERTY que j’ai transformé en clavier espagnol.

Ah oui d’accord. C’est donc un clavier que je ne connais pas trop à la base, transformé en un clavier que je ne connais pas du tout. Je réduis donc mon message au maximum (ça me prend quand même un temps infini) et au moment de renseigner l’adresse mail :

— Excusez-moi, où se trouve le @ ?
— Je ne sais pas, je ne l’ai jamais trouvé… Je cherche sur Google et je fais un copier-coller.

Au final, mon mail est parti, on a passé 13h dans le bus, on a traversé la gare routière de NYC en courant avec nos valises sur la tête pour sauter dans le 1er taxi venu et nous sommes arrivés à l’aéroport… Pour découvrir que le vol était retardé 🙂 Autant vous dire que dans l’avion, on a bien BIEN dormi !!

« Montréal – NYC en bus Greyhound » – Aventure 2

Pourquoi décider de REfaire le trajet en bus ? Parce que pour pas trop cher, tu vas d’un centre-ville à l’autre assez tranquillement. Enfin… Tranquillement…
Tout va bien tant que tu roules côté Canada. Il fait nuit. Tu te laisses bercer… jusqu’à l’arriver à la douane US. Et là, un type monte à bord et HURLE (en anglais, bien entendu) :
« TOUT LE MONDE DEHORS !! Vous prenez passeport et argent et vous laissez tous le reste !! »

L’espace d’un instant, tu as un peu l’impression que tu viens d’arriver à Rikers et qu’un autre type d’attend dehors avec une combi orange. Tout le monde descend et on commence à faire la queue pour le petit interrogatoire classique à base de « Pourquoi venez-vous aux Etats-Unis ? Où allez-vous dormir ? » (OUI quand on le lit, comme ça, c’est très tentant de répondre « dans ton c… » Mais quand t’es sur place, en fait non…).
On attend dans une grands salle que tout le monde soit passé. Il fait jour et les murs sont vitrés. On peut donc voir ce qui se passe dehors. On reconnait alors notre bus qui arrive. Cool ! On va pouvoir repar… Heu… Pourquoi ils sortent tous les bagages ???
Sous nos yeux, les douaniers font des passes de foot US avec nos sacs… Sauf qu’il n’y a personne pour les rattraper et qu’il s’éclatent littéralement les uns sur les autres. Et là tu vois tout de suite à la tête des gens ceux qui ont fait leurs bagages consciencieusement et ceux qui sont plutôt du genre « Mais pourquoi veux-tu que cette bouteille éclate ?? C’est moi qui porte le sac, je vais faire bien attention, ça ira ! ».
Plus le temps passe et plus le chauffeur du bus s’impatiente, se tend. Les coups de fils sur son portable s’enchaînent mais personne ne nous dit ce qui se passe…
On s’approche des vitres pour voir de plus près et là… les mecs sont en train de démonter toutes les trappes. AU TOURNE-VIS !

Hooker

Hooker armé d’un tourne-vis

J’ai tenté de prendre des photos du démontage mais des agents se sont précipités sur nous pour nous interdire de regarder.
Chouchou… Si vraiment on n’a pas le droit de regarder :
1/ Pourquoi venir démonter NOTRE bus devant NOTRE salle ??
2/ ET POURQUOI AVOIR MIS DES VITRES PLUTÔT QUE DES VRAIS MURS ??

Bref, les mecs finissent leur bricolage, embarquent le bus dans un hangar un peu plus loin (à ce stade, je me demande s’ils n’ont pas demandé à Grissom de le passer au luminol) puis reviennent et remettent les bagages dedans. Le verbe « balancer » serait même un peu plus approprié (et je ne pense pas me tromper en affirmant que ces gens n’ont jamais dépassé le 1er niveau de Tetris…)

Plus d’1h plus tard, nous repartons.
Manifestement, en plus d’être nuls en Tetris, les douaniers sont lamentables en Mecano : des morceaux s’ouvrent en route.
Mais bon, au moins on est en route…

(Vous pensiez que c’était fini ? Non non.) 30 minutes plus tard  alors qu’on se dit qu’on est tranquille jusqu’à New York, HOP, un petit ralentissement et voilà que le bus se range sur le côté. On pense d’abord à un arrêt « normal » sur une aire de repos. Les portes s’ouvrent, 2 mecs de la douanes volantes montent à bord et à :
RAISE YOUR HANDS !!

Border-patrol

La « douane-mobile »

Très franchement, je crois d’abord à une plaisanterie. Du coup je me penche dans l’allée et j’essaie de prendre une photo : GROSSE ERREUR !!!
Deuxième salve de « RAISE YOUR HANDS » !
Ok, ok, on « raise », ne vous fâchez pas comme ça.

Toujours en hurlant :

PASSEPORTS !

Forcément, tout le monde baisse les mains pour prendre ses papiers, et là :

RAISE YOUR HANDS !!

Ok, on relève…
À nouveau :

PASSEPORTS NOW !!

Re-baissage de mains….

AND THEN RAISE YOUR HANDS !!!

On a tous l’air très intelligent, vous vous en doutez.
J’aurais presque envie de chanter « Heyyyyy Macarena !! »

Le chauffeur de salle…pardon, le douanier, vérifie les papiers de tout le monde, fait flipper un pauvre québécois en repartant avec sa carte d’identité, puis revient la lui rendre sans rien dire et redescend du bus.
C’est ce moment que je choisis pour prendre tous les risques, me pencher une nouvelle fois dans l’allée au péril de ma vie et prendre LA photo souvenir de cet épisode digne d’un « New York – Police criminelle ».
En exclusivité, voici donc la photo de monsieur, lunettes de soleil à l’arrière du crâne, en pleine intervention :

Douanier_volant

Monsieur « Raise your hands »

QUAND JE VOUS DIS QU’IL FAUT FAIRE MONTRÉAL – NEW-YORK EN BUS !

Et puis une fois sur place, vous pourrez voir des choses comme ça 🙂

New-York_CentralPark

Time-square

New-York_Love

New-York

New-York_mini-snowman

Montreal

Montreal3

Crazy

Saint_Viateur

Montreal2

Des pickpockets sont susceptibles d’agir dans cette note

Photo de marciedip

Photo de marciedip

Vendredi soir.
Assise dans le métro bondé (la ligne 9, encore et toujours…), je suis en train de terminer un excellent polar*. C’est presque le dénouement, la tension est à son comble et autant dire qu’à cet instant, je suis bien plus proche d’un flic sur le point de résoudre une histoire sanglante que d’une nana qui rentre du boulot. À deux doigts de me lever pour relever des empruntes sur la barre du métro.
Malgré tout, une agitation dans la foule attire mon attention. Je tourne la tête vers les portes et je découvre un type accroupi en train de… toucher…? non, de MASSER littéralement, les chevilles et les mollets d’un autre.
Bien… Bien bien bien…
Option A : le mec par terre est raide bourré et tente un plan drague légèrement hasardeux…
Option B : j’ai assisté à exactement la même scène le lundi précédent et il se passe un truc bizarre…

Je tourne à nouveau la tête pour mieux regarder et là, le mec debout à côté de mon siège sursaute. Je précise que ce monsieur se trouve juste derrière le touriste qui vient de gagner un massage gratos.
Je suis légèrement lobotomisée par mon bouquin, donc :
Son sursaut = sortir 1kg de cocaïne sous la truffe d’un chien policier = rentrer dans ma salle de bain alors que je suis sous la douche et que je viens de regarder Psychose
–> ÇA INTERPELLE !

Du coup je fais semblant de continuer mon livre et je tente des petits tests… Je lève la tête en faisant mine de regarder le plan de la ligne 9 et à chaque fois, une des mains à un mouvement de recul. T’es tellement discret, mec…

Et d’un coup, tout s’accélère. Le mec accroupi qui, entre temps s’était relevé, fait tomber une montre au sol et se baisse à nouveau pour la ramasser… Il en profite pour reprendre le massage du touriste histoire de détourner son attention pendant que le mec à côté de moi avance nettement sa main dans la veste du monsieur.
Une dame s’exaspère du manège et finit par râler en demandant ce qui se passe.
Allez comprendre ce qui me prend… Je me lève en braillant :
— Ce monsieur est en train de faire les poches !
Je m’attends à une vague de « oh!! » et de « hannn ! » d’indignation mais non… Ambiance de messe de minuit dans la rame (toujours totalement blindée). Je re tente ma chance, en attrapant le bras de monsieur « pas discret »
— Ce monsieur est en train de lui faire les poches !
Ce ne sont ni plus ni moins que ZÉRO personnes qui viennent me soutenir face à deux mecs qui font 2 têtes de plus que moi. Mais la scène a l’air vachement sympa à regarder : personne ne parle, tout le monde est très attentif. CHOUETTE !

Finalement, monsieur « pas discret » jette le porte-feuille par terre (il avait fini par réussir à choper !) et sort vite sur le quai, suivi de près par monsieur « accroupi ».
Le touriste comprend ENFIN ce qui s’est passé (je ne sais pas si, dans son Lonely Planet, on lui raconte que se faire tâter les mollets est monnaie courante à Paris mais jusque-là, il ne s’était pas vraiment plaint) et ramasse son bien.
C’est à ce moment-là que la dame qui avait râlé décide de m’aider un peu dans ma croisade (bon, c’est trop tard, mais merci, vous êtes la seule) :
— Monsieur lâchez ça ! C’est à vous ce porte-feuille ?! À qui vous l’avez pris ?!
— Heu… Oui mais non.. C’est le sien…
— Aaaaah….. C’était l’autre le voleur ?!? Bah c’est fou ça, mademoiselle, j’avais rien compris…
— Je vois ça…

Conclusions :

  • La RATP ne propose pas de forfait « zones 1 et 2 + massage détente » (seul le sauna est offert à l’ensemble des usagers durant les mois d’été) donc si un mec vous tripote les jambes, jetez un coup d’oeil derrière vous, on ne sait jamais…
  • … Et si vous voyez que c’est en train d’arriver à quelqu’un d’autre que vous, soyez sympa : dites un truc. 😉
  • Merci à Olivier Norek d’avoir opté pour un polar : je pense que j’aurais été un peu moins « attentive » (nerveuse ? au bord de l’attaque cardiaque ?) s’il avait écrit une aventure de « Petit ours brun ».

Code93

*Code 93 de Olivier Norek. Un vrai bon polar dans lequel il est question d’un cadavre pas vraiment mort, d’un décès par auto combustion plus que suspecte et du quotidien de la SDPJ 93. Le fait que le tout soit écrit par un lieutenant de police rend l’histoire ultra réaliste. Je ne peux que vous le conseiller !

Les paris sont ouverts (et à consommer dans les 2 jours après ouverture…)

3 garçons sur la ligne 9.
Totalement 1er degré.
Malheureusement, j’ai manqué le début de la conversation mais je partage tout de même ce petit morceau avec vous :

— Je te parie 1 tranche de jambon que c’est ça !
— Et moi, 2 tranches de jambon et du fromage !
— Vous êtes malades ?

Apparemment, les usagers de la ligne 9 aussi connaissent la crise…
Une question subsiste tout de même :
Jambon

Allô, Houston ?

 

Telephone_boites-conserve

Le téléphone de ma collègue sonne.
Puisqu’elle n’est pas là, je décroche pour elle :

– Société XXX, bonjour. Caroline pour Maïté.
— Bonjour Caroline, vous êtes Maïté ?
— Eh bien, non, de fait.

Une semaine plus tard.
Le téléphone de cette même collègue sonne et une nouvelle fois, elle n’est pas à son poste donc je décroche pour elle :

– Société XXX, bonjour. Caroline pour Maïté.
— Bonjour Caroline, c’est Maïté ?
— Eh non, toujours pas !
— Ah bon ?
— Et non 🙂

J’ai drôlement hâte que cette dame rappelle.

Mo Mo Motus

Au début, c’est juste un groupe de collègues. On s’aime bien mais bon, on n’a pas nourri les poules de ma grand-mère ensemble non plus, donc on se tient un minimum… Jusqu’au jour où une innocente soirée karaoké s’achève en pyramide humaine sur « Girls just wanna have fun ».
Non, ce n’est pas ça le dérapage. Clairement ça aurait pu, mais non. C’est juste que ça crée des liens. On devient plus proches. On se confie

Un jour, l’une de nous raconte aux autres qu’elle craque sur un mec. Elle tourne autour du pot 15 secondes puis nous explique que c’est un manager de la boîte. Si on veut continuer à pouvoir disserter sur le sujet tranquillement pendant les pauses café sans risquer que ça s’ébruite, il n’y a qu’une solution : le nom de code. Nous appellerons ce garçon « Motus » (une sombre histoire de sonorité commune avec son nom à lui).
Autant vous dire que ça a rapidement dégénéré :
« Comment ça, tu lui as envoyé un sms ?? NON !! BOULE NOIRE !! Ooooh ! Ohohohooooo ! ».
Oui, oui, nous faisons les bruitages. Nous allons même jusqu’à fredonner le générique de l’émission quand ledit garçon est dans les parages.
LA MATURITÉ, T’AS VU !

Jusqu’au jour où l’une de nous craque. Toute cette histoire est allée trop loin : il est temps de passer à la vitesse supérieure, on ne peut plus reculer. Elle nous inscrit aux sélections de Motus sans nous prévenir. On sera 4 : 2 équipes de 2
Objectif de la mission : « Tirer une boule noire pour la copine amoureuse. » Ok.
Sauf que pour y parvenir, il faut passer les sélections.
On met un plan d’attaque en place.

Et là, tout s’accélère :

  • On fait des tests pour épeler des mots. Conclusion : on est nulles.
  • On télécharge le programme d’entrainement Motus (oui oui ça existe)
  • On se voit le soir. On s’entraine dur.
  • On se met à épeler tous les mots qu’on dit dans la journée : « Bonjour. B.O.N.J.O.U.R. On déjeuner ensemble ? Déjeuner : D.E.J.E.U.N.E.R ensemble : E.N.S.E.M.B.L.E »,
  • On reçoit un mail du service informatique de la boîte qui demande à ce que tous les programmes installés sans autorisation sur les ordis soient désinstallés pour raison de sécurité. Capture écran d’un extrait de la liste des programmes en question à l’appui. Sur la capture, au milieu du reste : Motus (on est flag, mais fières).
  • On tient tête, on ne désinstalle RIEN. On bosse ENCORE PLUS
  • On n’épèle plus, on mitraille. On est des snipers de l’alphabet.

Le jour J arrive. On est à fond. Prêtes pour le grand rodéo ! Thierry, on va plonger dans ta piscine à boules et jongler avec les boules noires !
La moitié de la boîte est au courant et suit l’avancée de la journée sur Facebook. (tout en ne sachant pas bien pourquoi 4 nanas de l’entreprise se sont prises de passion pour cette émission au point de poser 1/2 journée de congés pour y participer…)
Je joue les Reporters sans frontières et poste presque en temps réel pour qu’ils n’en ratent pas une miette :

  • « 9h01 : On vient de passer les grilles. »
  • « 9h02 : On a croisé d’autres participants. Il n’y a pas que des vieux ! »
  • « 9h03 : On commence à ne pas trop faire les fières… »
  • « 9h04 : On va faire pipi pour la 7ème fois. Il n’y a même pas la queue (On est les seules à flipper, ou quoi ?) »
  • « 9h05 : Qui peut nous rappeler pourquoi on a dit oui à cette idée débile ? »

On entre dans le studio.

Studio Motus

On nous distribue une feuille :
« Ce sont quelques jeux sur le principe de Motus. Vous devez les faire par écrit en 3 minutes. En fonction de vos résultats, vous passerez à l’épreuve suivante. Ou non. »
Par écrit en plus ?? Easy ! On est des snipers, on t’a dit !
Jusqu’au moment où on lit la feuille….
LA PRESSION.
Mon flingue cerveau s’enraye. Je sens que je me plante mais je donne tout.
Je mets mon nom dans la marge et ils ramassent les copies.

Pendant qu’on attend les résultats, on fait un peu connaissance avec les autres candidats :
« Je suis champion de France de Scrabble. Mais ça veut rien dire, on n’utilise pas le même dico au Scrabble et à Motus » Ah.
« J’ai participé à Questions pour un champion le mois dernier » Ah.
Nous tout ce qu’on veux, c’est choper une boule noire pour notre pote, on ne cherche pas les embrouilles…. PUT THE CRAYON À PAPIER DOWN, NOW !

Les résultats tombent : mon binôme et moi, on est recalées.
Mais les 2 autres passent ! Et parmi elle, l’amoureuse ! On peut encore réussir la mission !

2ème étape des sélections : faire une partie de Motus, presque comme à la télé, pour voir si on réagit bien devant la caméra, debout devant un écran, à épeler des mots dont on n’est plus très sûrs de ce qu’ils veulent dire (si si, je vous jure, à force, ce sont juste des lettres et on se fout pas mal de savoir si on épèle un VRAI mot, pourvu que la langue ne fourche pas).
Tout se passe bien, les filles assurent.
Les mots s’enchaînent.
Jusqu’au dernier… et là… C’est le blanc.
L’une des deux l’a trouvé mais c’est au tour de l’autre, l’amoureuse, de deviner et on voit que ça ne vient pas. Qu’elle ne trouvera pas.
Nous aussi, dans le public, on l’a. On veut lui hurler pour que ça passe. Pour qu’elle l’ait, sa boule noire.
Et dans les dernières secondes, les regards se croisent. Le sourire en coin. La connivence. Elle comprend qu’il y a une connerie, qu’elle devrait le trouver, que c’est trop énorme. Et c’est elle qui le hurle dans le studio :
CHAUDIÈRE ! C.H.A.U.D.I.E.R.E. CHAUDIÈRE !

Oui, c’est LA nana qui est là parce qu’elle chauffe un mec qui tombe sur LE mot.
Rien que pour ça, elle aurait mérité qu’il lui tombe dans les bras.

MISSION ACCOMPLIE : l’amoureuse va avoir son lot de boules noires.

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Les filles vont gagner la 1ère partie. On est fières.
Ça va un peu se compliquer par la suite. On va assister à l’épellation, 3 fois de suite, du mot « Manguire, M.A.N.G.U.I.R.E Manguire » alors qu’il fallait trouver MANGUIER (parce que Manguire n’existe pas, même si tu arrives à l’épeler sans te prendre la langue dans le tapis. Et même si tu fais les gros yeux à Thierry Beccaro la 3ème fois parce qu’il continue de te dire que non, ce n’est pas ça le mot à trouver).

Elles vont perdre au moment de la cagnotte, qu’on voulait remporter pour faire une méga fête.
Pas grave, on a fait la fête quand même !

Mais autant vous dire que depuis, j’y réfléchis à deux fois avant de donner un surnom.
Surnom S.U.R.N.O.M Surnom.

Boules Motus

Et si on s’en tenait aux Strepsils…

Un matin, je me lève après une mauvaise nuit passée à tousser. Enfin… « à tousser »… À me démonter la gorge à la moissonneuse-batteuse…!
Je passe donc par la pharmacie avant d’aller travailler, je demande un truc un peu efficace (pas des Strepsils, donc) et je repars équipée du sirop « Toplexil ».
« 2 cuillères à café – maximum 4x par jour. Bonne journée mademoiselle. »

Je n’ai pas de petite cuillère sur moi mais je ne me laisse pas démonter et j’ouvre la bouteille dans la rue pour prendre immédiatement 2 cuillères gorgées.
J’arrive au bureau, je tousse toujours comme une perdue et reprends donc 2 gorgées (j’ai assez rapidement décidé qu’il s’agirait là de mon unité de mesure du sirop : plus rapide et pas de vaisselle).

Et là, après une petite heure…
Vous avez déjà vu ces gens qui s’endorment dans le métro et qui finissent par tanguer dangereusement de gauche à droite sous le regard amusé de leurs voisins ? Sauf qu’à ce moment là, mon voisin, c’est S., ma boss, et que sur le moment, même si elle a de l’humour, ça ne la fait pas vraiment rire…
Mais bon, sympa, elle voit que je suis un peu malade et propose une pause d’équipe histoire de prendre l’air et de se détendre un peu (perso, j’étais déjà bien biennn détendue….).
Une fois dehors, chacune s’assoie sur un muret, une barrière etc..

Je ne me souviens pas bien du moment où je me suis dit « MAIS OUAIS ! Assise directement sur le trottoir, je vais être au TOP ! » mais je pense que j’y serais encore si je n’avais pas été réveillée par le bruit qu’a fait S. en glissant son gobelet de café vide devant moi (S., ou comment rendre son équipe rentable même quand elle n’est pas pleinement opérationnelle).

Conclusions :
– le Toplexil fait MÉCHAMMENT dormir
– la « gorgée » n’est pas une unité de mesure recevable (Information utile si vous avez besoin de faire des conversions : 4 gorgées = 47 cuillères à café = 1/2 bouteille = dodo)
– depuis, je m’en tiens aux Strepsils…

Top Chef

12h.
J’arrive tranquillement dans la cafèt’ de la boîte et là, je tombe sur un NID de boîtes de gâteaux, clairement laissées à disposition. Autant vous dire que, mon processus d’auto-digestion s’étant déclenché sur les coups de 10h30, je n’ai pas réfléchi et me suis jetée dessus. (Maman, si tu me dis, je SAIS qu’on ne mange pas de cochonneries avant de passer à table… SAUF quand on me cale un déjeuner quasiment à l’heure du goûter !)
J’ai croqué dans un premier gâteau… et ai trouvé le goût un peu spécial…
Puis… PUIS. Tout en mâchant ce premier morceau, j’ai lu la boîte.

Et là, on sait comment ça se passé : hop, dérapage !

Sachez, donc, que j’ai confondu ce que je pensais être des palets breton avec des gâteaux pour les vieux souffrant de dénutrition…
J’A TOUT RECRACHAYYY !

(Je prévois bien entendu de disposer rapidement, dans cette même cafèt’, des coupelles pleines de croquettes pour chat).