Ma sœur, quelque part entre Géo Trouvetou et Jérôme Bonaldi

Voici comment se passe une après-midi d’été classique chez mes grands-parents, en Corrèze…

Protagonistes :

  • Mon cousin : 14 ans
  • Ma soeur : 5 ans
  • Nos copains : entre 10 et 14 ans
  • Moi : 10 ans
  • Ma grand-mère : l’âge d’une grand-mère

Déroulé de l’après-midi :

  • Température : beaucoup trop élevée
  • Temps pour décider de nous emmener tous les 3 nous baigner à l’étang du village : 2 minutes

Chamboulive_etang

  • Enfilage des maillots de bain : 10 secondes
  • Enfilage de mon bonnet de bain (oui, c’était moi le crâne d’oeuf qui n’avait pas le droit de mettre ses oreilles dans l’eau) : 25 minutes
  • Cheveux arrachés en mettant le bonnet : 4 millions
  • Enfilage des brassards de la petite sœur : 5 secondes
  • Temps pour rentrer dans l’ea… : on y est déjà
  • Nombre de personnes qui nous surveillent : 100 (concrètement, il n’y a pas 20 km de plage et tout le monde se connaît ou presque, donc tout le monde surveille tout le monde)
  • Sauts du plongeoir (oui c’est un étang de village mais on a quand même un plongeoir !) : 57
  • Poiriers sous l’eau : 389
  • Nombre de personnes qui m’appellent « crâne d’œuf » : zéro (mon cousin est grand et il n’est jamais bien loin…)
  • Parts de gâteau au yaourt (fait par mamie) mangées : le gâteau complet y passe
  • Temps nécessaire à ma sœur pour élaborer une idée lumineuse, toute seule de son côté, du haut de ses 5 ans : 10 secondes

Geo_Trouvetou

  • Retrait des brassards, discrètement, l’air de rien : 1 milliseconde
  • Enfilage des brassards aux CHEVILLES (elle est LÀ, l’idée lumineuse) : 1 milliseconde (on est toujours très rapide quand il s’agit de faire une connerie…)
  • Course sur l’eau pour aller le plus loin possible en marchant dessus avant de se faire engueuler (parce qu’au fond, elle sait bien que c’est une connerie. Sinon, pourquoi les parents s’obstineraient à TOUJOURS coller ces trucs aux bras, franchement ?) : 5 secondes ? A peu près… Si on compte large…
  • Renversement, triple lutz plongé et suite de la marche avec toujours les pieds sur l’eau MAIS le reste du corps un peu moins : 1 seconde
  • Trouille de sa vie : 1 seconde
  • Se faire sortir de là par un des copains qui se trouve juste à côté d’elle : immédiatement

Conclusion :

Apparemment, je ne suis pas la sœur de Jésus. C’est con, elle aurait pu multiplier les gâteaux au yaourt…

Si, si, la famille

On pense que les aventures n’arrivent que dans cette jungle imprévisible qu’est le monde en dehors des 4 murs de notre appart.
Ouais, c’est ça ouais…

Un soir, je reviens de la fac (au moment des faits, je vis donc encore chez mes parents) et en entrant dans le salon, je tombe sur ma maman, assez inquiète, et ma petite sœur (environ 15 ans à l’époque). Ma mère a déposé la chienne sur la table et est en train de… de…. l’ausculter ? Elle la regarde sous toutes les coutures et la manipule pour voir si elle a mal quelque part.

Moi : Qu’est-ce qu’il se passe ? Ficelle (oui, oh, ça va hein !) a un problème ?
Ma mère : Je ne sais pas, elle a perdu des poils à plusieurs endroits. Ca lui fait comme des plaques mais je ne comprends pas pourquoi.
Ma sœur : Oui, bah j’y suis pour rien !

Ouvrons une parenthèse.
Petite astuce  : ne vous justifiez JAMAIS au sujet d’un truc pour lequel on ne vous demande rien. C’est suspect. Encore plus que de dire que vous n’avez pas mangé de mille-feuilles alors que vous avez du sucre glace plein la moustache (coucou papa o/ ).
Fermons cette parenthèse.

Moi : Qu’est-ce que tu lui as fait ?
Ma sœur : Mais rien ! Je vous jure que j’ai rien fait ! On m’accuse tout le temps dans cette maison, c’est chiant ! J’en ai marre, à la fin ! C’EST.PAS.MOI.OK ?
Ma mère : Ok, ok… Mais ne crie pas comme ça ! Je l’emmène chez le véto tout de suite… Mais je te préviens, si j’y vais pour rien et que je découvre que…
Ma sœur : BON C’EST BON, CA VA, C’EST MOI….
Ma mère : Mais qu’est-ce que tu lui as fait ?!

Silence. Suspense.
Puis soudain.

Ma sœur : C’est pas ma faute ! C’est papa qui voulait pas que j’essaie la tondeuse sur sa tête ! VOILA !

On notera la logique…
En attendant, ma mère et moi avons remporté la médaille d’or du contrôle de fou rire par équipe aux J.O. du LOL de 2003 (et je regrette un peu que mon père ait été si frileux… On aurait manqué la médaille… mais on se serait bien marrées !)