Les WE entre amis : on sait quand on part, jamais quand on arrive – La suite

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OUI, à un moment, on s’est vraiment demandé si on arriverait un jour à destination…

Vous vous souvenez où on en est ? L’arrêt à la station service, la tentative de plein, l’erreur de carburant, l’appel à la dépanneuse… À partir de là, le plus compliqué est de ne pas rire devant D :

  • Elle s’en veut beaucoup d’avoir mal lu le livret de la voiture (le diesel concernait un autre modèle),
  • Elle vient d’apprendre que l’assurance ne couvre pas notre petite boulette
  • et est donc en train d’insulter quelqu’un au téléphone en lui disant que « oui, ok, il y a bien écrit « Unleaded » sur le porte-clé mais à quel moment on est sensé savoir que ça veut dire « sans plomb » ?! On est en France, bordel de merde !! »

L’arrivée de la dépanneuse détend tout le monde. Il est 23h, on est KO, on va payer une fortune de dépannage et on est loin d’être arrivés à Grenoble, MAIS on se marre bien. Pendant que le mec charge la voiture, on prend des photos. Des tonnes de photos. Et on rit.

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Il n’y a pas assez de place dans la dépanneuse pour nous 4. D.et H. s’installent donc à l’avant de la voiture. Da. et moi, on monte dans la avec le dépanneur. Et on rit. Il démarre, sa radio s’allume sur une station qui, si ce n’est pas déjà le cas, devrait s’appeler Culcul FM. On ne rit plus, on pleure (à un moment, c’est nerveux).

Sauf que le mec, lui, ça ne le fait pas marrer du tout d’avoir dû quitter ses charentaises à 23h pour une erreur de carburant. Alors il craque :

— Ah ça vous fait rire ? Vous trouvez ça drôle ? Mais vous allez voir ! Hahaaaa !! Ça oui, vous allez voir ! Entre le remorquage, la vidange, ça va vous coûter très cher ! Et là, LÀ, vous rirez moins !!

Du coup, on ne rit plus trop…
Jusqu’au moment où, dans le rétro, on voit H et D, les jambes étendues sur le tableau de bord, qui font minent de saluer la foule invisible comme le ferait Miss France. Re rires. Re larmes. Clairement, le chauffeur se retient de nous étrangler.

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Une fois arrivés au garage, en revanche, l’ambiance se refroidit un peu. On est dans l’Yonne, dans le fin fond de la campagne, avec un monsieur dont le porte-clé est une balle de fusil grosse comme la Tour Eiffel. (Le profil parfait du suspect n*1 dans n’importe quel bon épisode d’Esprits Criminels) Entendons-nous bien : je n’ai rien contre l’Yonne…. M’enfin bon… Les seules fois où j’en ai entendu parler, c’était au sujet de gens disparus !

L’heure tourne…
On fatigue.
Le garage vend du miel mais on n’a pas trop le coeur à faire un goûter.
Pour passer le temps on reprend des photos (Moi devant le capot. Moi devant le moteur, etc.)
Ça énerve le monsieur.
On n’insiste pas.
Apparemment, il est en pleine manoeuvre compliquée. Faut faire hyper vite sinon on risque de devoir changer de réservoir, blablabla.
Je propose mon aide (rapport au fait que j’ai pas envie d’avoir à changer de réservoir sur une bagnole de location).
Ça l’énerve. ENCORE. (Certes, avec un chapeau de paille sur la tête et mon appareil photo dans la main, je ne suis pas super crédible…).

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En gros, quoi qu’on fasse, ça énerve beaucoup le monsieur au porte-clés balle de fusil avec qui on est coincé au fin fond de la campagne Yonnaise au milieu de la nuit. Et pendant ce temps, le brouillard tombe. Bien… (Esprits Criminels, je vous dis).

Ça va bientôt être à moi de reprendre le volant mais je ne suis absolument plus du tout en état. Je brave donc tous les dangers et pars faire quelques pas chassés au milieu de la route pour me réveiller. Dans la nuit. Au milieu d’un nulle part embrumé. Toujours un oeil sur l’homme à la balle de fusil géante, faut pas déconner. (SURTOUT NE JAMAIS LE QUITTER DES YEUX).

ENFIN on peut repartir ! On retrouve notre chemin jusqu’à l’autoroute et on s’arrête à la première station qu’on trouve pour pouvoir enfin faire le plein.
Tiens ! C’est justement celle de tout à l’heure. Au moins 3 heures se sont écoulées et on n’a pas fait 1 km. Chouette…
Enfin… Quand je dis « celle de tout à l’heure », disons qu’elle est située exactement au même endroit… Mais on ne dirait plus la même du tout ! Une demi douzaine de bus vient de déverser un gigantesque troupeau d’étudiants d’école de commerce en route pour leur week-end d’intégration. Pour ceux qui ont lu ça, l’amphi de médecine, à côté, c’est limite studieux. Hurlements, déguisements, alcool et pistolets à eau de compétition (je ne pense n’existe aucun modèle plus gros que ceux que je vois ce soir-là, si on considère que la lance à incendie des pompiers est hors compétition, bien entendu). C’est… l’apocalypse. Une sorte de Hunger Games où les gens s’affrontent jusqu’à épuisement… Et visiblement, on est plutôt au début : tout le monde est encore bien forme.

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Le gérant de la station n’en peut plus :

— Je vous préviens, j’ai appelé les flics !

Bon, bah nous on va vous laisser, du coup. On a encore « un peu » de route… (En revanche si les flics passent effectivement dans le coin.. Pour info, y’a un mec qui se balade dans la cambrousse avec une balle de la taille de l’obélisque de la Concorde accrochée aux clés de sa dépanneuse…).

PS : Oui, on a fini par arriver à destination…. Mais après le levé du jour !

Une réflexion sur “Les WE entre amis : on sait quand on part, jamais quand on arrive – La suite

  1. mais, cela ne révèle pas le mystère du réservoir qui ne s’ouvre pas?
    vous avez trouvé le bouton pour l’ouvrir ?
    ha haha ..
    et le garagiste devait etre encore plus vénère quand il vu la quantité d’essence- enfin de diesel- que vous aviez mis non ? tout ca pour ca…
    mega lol mais qd meme sur 4 personnes, vous etes qd meme pas doués !!! mdrrrr !!!

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