Tout a commencé par un constat simple : le chat est sous Prozac (longue histoire), on ne peut pas stopper le traitement et on est les seules à pouvoir le lui donner donc on n’a pas le choix : on l’emmène avec nous. Cette année ce sera donc une semaine à Biarritz suivie d’une semaine à Bayonne. Avec le chat.
Le plan est simple : charger la voiture la veille du départ histoire de n’avoir que le chat, à gérer le jour J et partir sans trop la stresser. Tout se déroule comme prévu et à 7h30, on est en route pour 9 heures de trajet !
On est sur un bon rythme mais on fait quand même un premier arrêt à environ… 7h31. A 300 mètres de la maison. Apparemment, Ivy (oui, comme Poison Ivy…) n’est pas hyper contente qu’on l’emmène et a décidé de le faire savoir en dévorant le grillage du nouveau sac de transport qu’on vient de lui acheter :
— Elle bouffe le sac.
— Tu déconnes ? Elle arrive à l’entamer.. ?
— Je ne sais pas…
— Imagine, elle se libère alors qu’on roule à 130 sur l’autoroute… (Vis ma vie à mi-chemin entre la loi de Murphy et Stephen King)
— (regarde le sac de plus près) Ah oui… j’ai bien l’impression que oui, elle l’entame…
Et hop, retour à la case départ pour passer le chat de son sac à une boîte bien rigide.
A écrire, ça prend 10 secondes, à faire, comptez deux bonnes heures : 1h30 pour qu’elle se calme et arrête de vouloir mordre tout ce qui s’approche d’elle et 30 minutes pour l’amadouer à coups de friandises et finalement la pousser sournoisement dans la boîte.
9h30. On repart.
Tant qu’on roule, pas un bruit. Au moindre arrêt, Ivy, que je nommerai ici Marie-Féroce, pousse des grognements abominables qu’on pourrait traduire par « Je vous jure que quand je vais sortir de là, vous allez prendre extrêmement cher ! », à peu près.
Après quelques heures de route, on s’arrête sur une aire pour pique-niquer. Mais pas sur une aire déserte avec deux buissons, un violeur caché dedans et des WC nettoyés tous les 29 février hein, une vraie, une chouette avec une boutique et des machines à capuccino (on s’ambiance comme on peut). M. part aux toilettes pendant que j’installe nos affaires et à son retour, on commence à manger. Mais au bout de 30 secondes, panique :
— Mon portable.. ? Qu’est-ce que j’ai fait de mon po… Oh putain, je l’ai oublié dans les toilettes !
Les toilettes d’une aire d’autoroute ultra fréquentée, un WE de juillet, donc… Bien bien bien…
Pendant qu’elle se rue dans le bâtiment, je tente le coup de fil à un ami. Le premier appel est un échec mais au second, un mec décroche : miracle, une dame a trouvé le téléphone et l’a rapporté à un employé. Est-ce que cette journée serait enfin en train de tourner en notre faveur ? Si c’est le cas, je suis au courant dix bonnes minutes avant M. qui, elle, continue d’arpenter les WC en jetant des coups d’œil suspicieux aux gens autour d’elle pour voir si quelqu’un ne serait pas en train d’admirer la belle trouvaille qu’il viendrait de faire.
Le reste du trajet se passe finalement sans autre rebondissement (si on met de côté les rugissements un peu stressant de Marie-Féroce, bien entendu).
Une fois à Biarritz, l’urgence #1, c’est d’installer toutes les affaires de Marie-Féroce avant de la libérer, histoire qu’elle puisse rapidement retrouver ses repères.
- Litière propre : check
- Gamelle débordante de croquettes : check
- Fontaine à eau fraiche : check
- Jouets : check
Y’a plus qu’à… Plus qu’à quoi ? Plus qu’à poser la boîte au milieu du salon, détacher le couvercle et le soulever façon casserole aussi vite que possible avant d’aller se réfugier dans une autre pièce le temps qu’elle s’acclimate (croyez-moi, vu les cris, grognements et rugissements qu’elle pousse, vous aussi vous auriez envie d’aller vous réfugier ailleurs. Et pas la peine d’essayer d’ouvrir la petite grille de la boîte normalement. Sauf si vous ne tenez pas à votre main.).
Bilan de cette libération : Marie-Féroce est légèrement sous tension. Heureusement pour nous, l’appartement est en rez-de-chaussée et dispose d’une deuxième entrée dans la chambre. On part faire quelques courses en sortant par derrière pour lui laisser le temps de se calmer.
A notre retour, pas de bruit. On entre dans le salon : pas de chat. C’est le moment un peu flippant pendant lequel on ne sait pas d’où peut venir la menace. Derrière la porte ? Le canapé ? La table basse ? On avance tout doucement dans la pièce en restant sur nos gardes (on est ridicule).
TO BE CONTINUED…
beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte et un enchantement.N’hésitez pas à visiter mon blog (lien sur pseudo)
au plaisir