Pays Basque : 1ère minute de la 1ère baignade du 1er jour de vacances

petite-aventure-vague-tete

Pays Basque.
Vacances d’été, jour 1.
Une seule idée en tête : la plage !

C’est la fin d’après-midi et il n’y a pas grand monde alors qu’il fait un temps superbe. P.A.R.F.A.I.T !
Un truc surprend un peu quand même un peu la Parisienne que je suis et qui est plus habituée à l’étang du village de ses grands parents qu’à l’océan : que font ces gens debout, les pieds dans l’eau, à regarder les autres se baigner ? J’ai l’impression d’avoir un public prêt à applaudir dès que j’aurai mis un orteil dans l’eau… Je ne suis pas suuuuper à l’aise (j’aimerais bien vous y voir, vous, en maillot 2 pièces, blanche comme un Doliprane, avec 50 paires d’yeux qui observent la façon dont vous allez vous y prendre),
Comme je n’ai pas très envie de me donner en spectacle, j’y vais franchement !

Secondes 1, 2 et 3 :
Tout se passe parfaitement bien.

Seconde 4
Alors que j’ai de l’eau à peine jusqu’à la taille, une vague se jette sur moi (je précise que c’est sur moi parce que pour mes voisins, tout à l’air de parfaitement bien se passer), me plaque au sol le temps de bien m’enfoncer la tête dans le sable et m’en fait manger 2 bons kilos (y’a pas que le riz et les pâtes dans la vie, il y a les plages basques).

Secondes 5 à 10
Petite noyade à la cool, sous le soleil d’août.
Pour le côté « ne pas se donner en spectacle », c’est un tout petit peu foiré.

Seconde 11
Je remonte à la surface.
Pour bien visualiser, je ressemble à peu près à ça :

Plage

(À peu près moi – post noyade)

… mais avec les cheveux par dessus le visage et du sable entre les dents. Ah oui, et je n’ai pas de tee-shirt Coca-Cola (d’où le « à peu près »).

Bon, ok, la vérité, c’est que je ressemble plutôt à ça :

Petites-aventure-plage-pays-basque

 

Seconde 11,5
(Ça va trop vite ? Vous n’arrivez pas à suivre ? Rassurez-vous : moi non plus)
Nouvelle vague.

Seconde 12 à 15 :
Il y a du rab de sable à la cantoche.

Seconde 16 :
Je rampe/cours discrètement hors de l’eau histoire de sauver ma vie de souffler un peu. C’est pas tout ça mais j’ai la sensation d’avoir couru le marathon de New York. 3 fois.

Seconde 30 :
J’y retourne. Cette fois je ne me ferai pas avoir ! J’avance dans l’eau tranquillement. Je surveille la surface comme le lait sur le feu, histoire de ne pas me faire surprendre. Un léger mouvement attire mon attention mais l’espace d’une seconde, j’ai un doute. C’est con. C’est cette seconde qui change tout. Cette seconde que j’aurais dû mettre à profit pour ME JETER HORS DE L’EAU EN COURANT JUSQU’A PARIS POUR AVOIR UNE CHANCE DE M’EN TIRER. À la place, je reste plantée comme une gourdasse, face au mur d’eau qui se dresse, toujours plus haut, plus fort, plus vite (jusqu’au bouuuut de l’extrême limite !). Quelqu’un me crie : « Plonge ! ». Ok ! Sauf que pour moi, plonger, c’est d’abord sauter.
Alors je saute. Et je me prends donc la vague en pleine face. Littéralement. Ce qui revient plus ou moins à se faire gifler par un mur en béton.
S’en suit un double soleil carpé vrillé que tout l’empire Gruss jalouse désormais et durant lequel mon bas de maillot descend au niveau de mes genoux pendant que ma tête se plante dans le sable (oui oui, tout en même temps). Je rappelle que la bonne cinquantaine de personnes se trouve toujours debout, à quelques mètres, et profite du spectacle, impassible. J’arrive tant bien que mal à me remettre d’aplomb quand, BIEN ENTENDU, une 2ème vague m’en remet un petit coup sur le carafon (des fois que j’ai survécu) et m’arrache le haut du maillot… À ce moment précis, je ne vous cache pas que je me sens un peu seule. Nue aussi. Et seule. Et en même temps, positivons : j’arrive quand même à me réjouir d’être encore en vie. D’une main, je cache ma poitrine. De l’autre, je remonte mon bas de maillot. Le tout en cherchant des yeux ma dignité, qui doit être en train de flotter quelque part.

Fin de la 1ere minute de la 1ere baignade de la 1ere journée de vacances :
JE.SORS.DE.L’EAU !
Définitivement (en tout cas, sur le moment, c’est ce que je me dis)

 

Suite à cette expérience, je suis en mesure de fournir à qui veut une description assez pointue de ce qui se passe dans le tambour d’une machine à laver réglée sur le programme « Essorage » (et je considère désormais le fait de faire une machine comme un acte barbare).

Machine_laver

Sachez tout de même qu’une semaine plus tard, ma toute nouvelle phobie des vagues et moi avons pris notre premier cours d’initiation au surf. Je n’ai pas renoncé pour 3 raisons :

  • Un jour ou l’autre, il fallait que je justifie l’achat systématique, durant toute mon adolescence, de tous les Surf Session et autres magazines de surf alors que je n’avais quasiment jamais vu une vague.
  • Être debout sur une planche, ça le fait en photo de profil Facebook, non ?
  • Dans ce cours, il y avait d’autres débutants, dont des enfants : je ne voulais pas perdre ma fierté 2 fois en 1 semaine les effrayer.

Retour dans le tambour de la machine donc, mais à bord d’une boule à lessive et croyez-moi, ça change TOUT !

D’ailleurs, j’ai quelques photos souvenirs :

Aventuriere_surf_1

Aventuriere_surf_2

 

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